Histoire de la ville

Villejust est une commune au caractère rural, implantée en Essonne à 20 km au sud de Paris. C’est la seule commune de France à porter ce nom. Découvrez son histoire.

5800 à 3950 avant J-C
(période néolithique)

Photo hache de pierre polie à l’emplacement de l’ancienne ferme du Grand Vivier à Courtaboeuf, Villejust
Hache de pierre polie à l’emplacement de l’ancienne ferme du Grand Vivier à Courtaboeuf, Villejust

Le site de Villejust a été habité dès l’époque préhistorique ; on a trouvé une hache de pierre polie à l’emplacement de l’ancienne ferme du Grand Vivier à Courtaboeuf (qui est devenue la caserne des pompiers des Ulis) ainsi que des pierres polies, Chemin des 3 Ormes.

1500 à 1200 avant J-C
(période du bronze moyen)

Photo hache de bronze conservée au musée de Saint-Germain-en-Laye
Hache de bronze conservée au musée de Saint-Germain-en-Laye

Il a été également découvert une hache de bronze conservée au musée de Saint-Germain-en-Laye.

Vers 300 – 400 après J-C
(période gallo-romaine)

Photo Stèle funéraire Gallo-Romaine
Stèle funéraire Gallo-Romaine

Une ferme ou exploitation agricole gallo-romaine d’importance (villae) était située sur le territoire de la commune ; la colonisation du pays sous tutelle de Rome s’est faite, entre autres, par l’implantation de fermiers. Cette « villae » appartenait à un personnage du nom de Justus, d’où Villa Justus ou Villa Justa puis Villejust. Dans l’état actuel de nos connaissances nous retiendrons que Villejust signifie à l’origine l’exploitation agricole de Justus.

Avant 1100

1ère mention écrite de Villejust : une dame Odeline lègue tout ce qu’elle possède (le domaine de Villa Justa) au monastère de Longpont-sur-Orge.
La présence d’une chapelle ou église est attestée avant le 12ème siècle. Détruite en partie plusieurs fois (Guerre de Cent Ans et Révolution), un clocher y est ajouté fin 18ème siècle et reconstruit vers 1900.

Entre 1300 et 1400

Le nom de Villejust est mentionné dans un livre ou registre sur lequel on inscrit les noms des morts (un « nécrologe »), de l’Eglise de Paris, par l’exécuteur testamentaire de Renaud de Bussière, chanoine de Paris, qui disposait d’une rente annuelle de 8 Livres « apud Villam Justam »
13 mai 1356 : dédicace de l’Eglise et bénédiction des 4 autels par Charles, évêque de Mégare.

Au cours du 16e siècle

Thomas de Balsac, chevalier des Ordres du Roi, comparut à la Coutume de Paris de l’an 1580 comme Seigneur de Villejust.

18e – 19e siècles

Carte de Cassini de Villejust
Carte de Cassini de Villejust

Le dénombrement de 1709 fait apparaître 32 feux (ou foyers) entre Villejust et Fretay (qui s’orthographie aussi Ferté, La Ferté, La Frète). Le dictionnaire Universel des Villages de France dénombre 230 habitants.
Les plus anciens livres d’Etat civil conservés en Mairie remontent à 1620.
En 1790, le village contenait 72 feux et 309 habitants. 
Nicolas LAISNE, natif de Villejust fera partie de la garde nationale de Palaiseau à 16 ans. Pierre François CHERON survira à la plupart des campagnes napoléoniennes et sera décoré de la Légion d’Honneur.
La population a cru lentement : 600 habitants en 1876, 531 en 1936, 577 en 1954, 1663 habitants au recensement de 1999.
Les cartes de Cassini sont souvent utilisées en généalogie et toponymie dans la mesure où elles représentent l’ensemble de la France du 18ème siècle de manière unique et homogène. En 1832 une épidémie de choléra fera une trentaine de victimes à Villejust, 25 000 à Paris.

De 1900 à nos jours

1ère et 2ème Guerres mondiales
En 1920 obligation fut faite à chaque commune d’ériger un monument aux morts pour la France. Celui de Villejust coûta 4500 FF.
L’esquisse fut réalisée par l’architecte Muret en 1920 et la construction revint à M. Fléchelle, marbrier de Paris. Une souscription fut ouverte pour financer en partie ce monument.
Le maire de l’époque s’appelait Alphonse Legendre.
Le monument aux morts nous rappelle, par les 37 noms gravés sur 2 de ses faces, que des hommes et des femmes se sont battus et ont donné leur vie pour notre pays. Ces aïeux ont façonné notre terroir en développant les cultures maraîchères et plus particulièrement les fraises, grandement appréciées sur les tables parisiennes.
Sur le monument, on trouve des Villejustiens de souche locale et des provinciaux. Beaucoup venaient pour trouver du travail dans les champs ou les carrières. Les Bretons pour les fraises, les Italiens dans les carrières. Ils ne sont pas tous morts entre 1914 et 1918, certains des suites de maladies ou de blessures contractées en service. D’autres noms ont été ajoutés après 1918 pour cette raison ou par décision du tribunal qui les déclara morts officiellement, n’ayant jamais été retrouvés.

Aujourd’hui…

L’urbanisation de la région parisienne s’est étendue jusqu’à nos portes. Villejust s’est enrichi d’un poste de transformation EDF tandis que les constructions de maisons individuelles se développaient dans tous les hameaux, qui conservent encore aujourd’hui leur aspect rural traditionnel, il y avait encore des chevaux au travail dans les champs à la fin des années 60.
Contrairement à de nombreuses communes, Villejust n’avait pas de blason. Une création de 1986 représente la porte d’une ville fortifiée symbolisée par un rempart et une épée dressée, symbole de justice.

Informations fournies par l’association Regards en arrière.